Le poids du numérique et des objets connectés dans les enjeux environnementaux
Selon le cabinet Grand View Research, depuis 2014, les marchés des smart cities ont enregistré 13% de croissance annuelle. Un chiffre qui reflète toute l’importance de ce sujet depuis quelques années dans les enjeux environnementaux. Sur Pollutec, les technologies informatiques et télécom sont présentes depuis longtemps, en métrologie mais aussi dans l’aide à la décision, le pilotage industriel ou la modélisation. Pourtant une nouvelle « transition » numérique s’opère depuis 2011 dans les écotechnologies qui intègrent des références systématiques aux capacités de connexion des appareils, à la gestion des données, voire la robotique et les drones. Et ce, dans toutes les filières : énergie, eau, air, déchets, sols, risques, ville durable. Les enjeux ? Remonter les informations en temps réel, avoir une vision plus fine de certains phénomènes, hiérarchiser les priorités, générer des alertes précoces pour réduire les risques, repérer des dérives pour une maintenance préventive ou tout simplement optimiser des opérations et gagner en productivité.
Données satellites et radars : la nouvelle ressource
Une ressource immense de données existe via les satellites ou les radars pour de nouveaux usages environnementaux. D’où en 2011, l’idée d’un Village spatial pour présenter ces opportunités prometteuses. 5 ans plus tard sur le Village, la startup Weather Measures présentait une solution capable de tirer une information de pluviométrie de précision à partir d’algorithmes exploitant et couplant de multiples sources de données complexes, satellitaires et radars météorologiques.
Des services globaux pour la ville durable
Capteurs connectés (via de multiples protocoles basse consommation et longue distance) et outils de traitement et d’interprétation des données sur plateformes sont aujourd’hui au cœur de nombreuses offres de services, notamment pour les applications urbaines : télé-relève, suivi de réseaux, qualité de l’air, suivi d’éclairage. La thématique Ville durable sur Pollutec capte, au bénéfice d’une approche transversale nécessaire à cet enjeu, le rôle de ces différents outils portés par des entreprises comme BIRDZ (ex-M2Ocity), GreencityZen, Ingenious, Sophice, Ecomesure, etc.
La puissance des algorithmes dans l’air
Le salon présente depuis plus de 15 ans des solutions de modélisation de la dispersion de polluants dans l’air (Aria Technologies, Numtech, Fluidyn…), aujourd’hui enrichies par des données de capteurs connectés. Mais le potentiel du numérique se traduit aussi par des outils plus « light » à l’image de Geco Air / IFPen, application d’éco-conduite qui tient compte de multiples paramètres pour réduire l’impact sur l’air des déplacements.
Collecte simplifiée de données énergétiques
Le champ de l’énergie est l’un des plus prolifiques en matière d’outils numériques et connectés. Exemple en 2016 avec Gulplug et son petit capteur autonome et connecté qui se clipse simplement sur un câble électrique pour récupérer en temps réel la consommation de l’appareil branché. Egalement marquant, Smart Impulse a été primée en 2012 pour son compteur capable « d’écouter » le signal électrique et de discriminer les différentes consommations sans multiplier les capteurs.
Une information déchets tirée des données du quotidien
Belle illustration du potentiel de la data science, l’application PrediWaste présentée en 2012 par Datapole aide les opérateurs des déchets dans leur prévision d’activité (volume et localisation) via un croisement intelligent de données externes : météorologie, calendrier scolaire, activité commerciale et autres facteurs pouvant influer sur la production de déchets.
2018 : TOUJOURS PLUS DE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CLIMAT
Intelligence artificielle, traitement des données, TIC, blockchain, cyber-sécurité, outils collaboratifs, réalité virtuelle ou augmentée…, l’ensemble de la panoplie offerte par le numérique est toujours plus présent dans les solutions dédiées à l’environnement ou au climat.
Au-delà de l’efficacité énergétique, tous les secteurs de la croissance verte sont concernés. Le numérique prend toute sa place dans le domaine de l’eau, en particulier en matière de gestion des réseaux et d’instrumentation. Il est aussi de plus en plus présent dans le domaine de l’air tant au niveau des appareils de métrologie que des dispositifs de traitement. On le retrouve également fortement dans les déchets (collecte, traitement, tri), dans la gestion des sites et sols ou encore dans la prévention des risques. Enfin, les focus transverses de Pollutec – ville durable et industrie durable – sont, eux aussi, concernés – l’intelligence et le connecté s’insérant à tous les niveaux (mobilité urbaine, performance des procédés, etc.).
INNOVATIONS 2018 INTÉGRANT LE NUMÉRIQUE
Sur les 156 innovations validées au 2 novembre 2018 (en ligne sur www.pollutec.com), plus de 60 recourent aux technologies numériques.
Gestion de la ressource Eau : AquaSys, Ax’Eau, Boschung, Chemdoc, Hydroscan, Maddalena, Protecto, Siemens, Suez, Weg France, Xylem Water Solutions
Gestion des réseaux & performance des procédés : BioEntech, Birdz, EMZ Environnement, Suez, Lacroix Sofrel, Norham, Weg France, Xylem Water Solutions
Collecte – Nettoyage – Hydrocurage : Eurovoirie
Traitement des déchets – Tri : AZ Métal, Packmat System, Pausecom, Pellenc ST, Suez, Tomra, Vauché
Recyclage – Réemploi – Matières & Matériaux : HSE Optimisation
Energie : Startec Développement, S’Tile
Efficacité énergétique : Chemdoc, Clauger, Enviro Développement, Kaeser Compresseurs, Siemens, Weg France
IMA : BioEntech, Bürkert, CT2MC, Gutermann, Icohup, Ijinus, Kamstrup, Nogema, PR Electronics, Suez, Sysoco, Utilities Performance, Watura, Weg France, Xylem Analytics
Air – Odeurs – Bruit : Ecomesure, Envea, Ethera, IS Cleanair
Risques : Blackline Safety, Kiloutou, TechnoBAM/Qista
Sites & Sols : Envisol
Aménagement urbain, mobilité, éclairage : Addax Motors, GTI European, SupraWays