Pollutec, une porte ouverte pour les concepts émergents
Si Pollutec est connu et reconnu pour avoir porté l’émergence et la reconnaissance des technologies nouvelles et en rupture, le salon a aussi toujours été le lieu de réflexions méthodologiques et conceptuelles, sur le management environnemental ou l’éco-conception, mais également sur l’écologie industrielle et territoriale et le biomimétisme, deux concepts très complémentaires.
L’écologie industrielle : du laboratoire d’idées à la maturité
« Au tout début, en 2004, on ne va pas s’en cacher, les gens venaient nous voir par hasard », se souvient Grégory Lannou*, fervent promoteur de l’écologie industrielle et territoriale, venu pour la première fois sur Pollutec en tant qu’étudiant en Master à l’Université Technologique de Troyes.
« On avait un petit stand avec l’Université de Cergy. C’était une forme de laboratoire d’idées et de diffusion ». Depuis, l’idée a mûri et on parle aussi de « symbiose industrielle », rejoignant les réflexions de bio-inspiration sur une organisation des flux mutuellement favorable, comme on en voit dans la nature. Le Club d’écologie industrielle de l’Aube, une des premières organisations de ce genre en France, s’est structuré dès 2005 et le sujet a pris une place plus récurrente sur Pollutec. En 2008, une mention spéciale du prix Entreprises et Environnement du ministère est remise à un projet d’Eiffage et Appia pour un chantier mettant en œuvre ces principes d’écologie industrielle et d’économie circulaire. Autre exemple du gain de maturité, la conférence Orée et la DGCIS (service du ministère de l’Economie) en 2012, qui place l’écologie industrielle et territoriale comme un pilier de la « compétitive durable » des entreprises. « Tout cela fait vivre le sujet médiatiquement et fait valoir les bonnes pratiques : Pollutec permet ainsi aux sujets émergents de trouver leur public », conclut Grégory Lannou.
3,8 milliards d’années de retour d’expérience
Le concept de biomimétisme commence à entrer profondément dans le langage de l’innovation et fait particulièrement sens en matière d’éco-innovation. Presque par définition, il est source d’efficience puisqu’il désigne une démarche qui s’inspire du vivant pour tirer parti des solutions produites par la nature depuis 3,8 milliards d’années. Ce modèle d’inspiration très efficace est par nature économe en énergie et en ressources. Quoi de plus naturel que Pollutec se saisisse de ce concept. Nombre d’acteurs de l’environnement ont déjà été bio-inspirés, à l’image des solutions de phyto-remédiation, de génie écologique, de bio-monitoring, et même de l’écologie industrielle, approche biomimétique des organisations. Mais ce champ d’investigation est clairement en train de changer de braquet et constitue une source d’innovations de rupture, utilisée par de plus en plus d’industries. Pollutec entend donc apporter sa pierre à l’édifice et promouvoir plus que jamais les innovations issues de cette approche.
Une griffe biomimétique pour les déchets
En 2014, Neos, concepteur de procédés pour le tri des déchets, met en avant le caractère bio-inspiré d’un nouveau dispositif de séparation de films et sacs plastiques sur les chaînes de tri. Baptisée « La Griffe », l’innovation est inspirée par le mouvement de la griffe du chat et permet d’attraper, dans le flux des plastiques, les seuls films légers qui pourraient s’enrouler dans les chaînes de tri et ainsi de capter ce nouveau flux pour une valorisation séparée.
SOLICAZ, LE NOUVEL ACTEUR DU GÉNIE ÉCOLOGIQUE QU’IL FALLAIT DÉCOUVRIR SUR POLLUTEC 2018
Basée en Guyane française, Solicaz est une société de conseil en ingénierie écologique qui, grâce à des méthodes bio-inspirées, répond aux problématiques de la restauration de la biodiversité et de la réduction des impacts environnementaux. Ce savoir-faire s’appuie sur 30 ans de recherche, d’expérience et d’acquisition de résultats scientifiques en écologie fonctionnelle.
Solicaz est l’un des leaders internationaux dans le diagnostic biologique des sols et l’utilisation de plantes régénératrices. Grâce à ses méthodes novatrices, Solicaz œuvre pour une synergie positive entre l’écologie, le développement social et une activité économique pérenne.
Son expertise en génie écologique s’applique aux projets agricoles, industriels, énergétiques et de reforestation. Ses services s’adressent quant à eux aux secteurs privés, ONG, collectivités et agences gouvernementales.
*Grégory Lannou, Directeur de Biogaz Vallée, Directeur du Club d’Ecologie industrielle de l’Aube, Ingénieur principal @AubeDepartement | Membre du Bureau @cjd_france Aube