Pour surmonter la crise climatique mondiale, une transformation industrielle qui permette un développement durable à long terme est impérative. La mise en œuvre des technologies vertes, préalable à cette transformation, nécessitera de grandes quantités de matières premières critiques, ainsi qu’une forte économie circulaire qui permette leur utilisation efficace.
Reconnaissant l’augmentation de la demande des matières premières, l’Union européenne (UE) a pris des mesures avec l’introduction du « Critical Raw Materials Act» (CRMA), une loi qui vise à renforcer les capacités de l’UE au long de toute la chaîne de valeur des matières premières critiques. La CRMA vise à réduire la dépendance de l’UE au niveau des importations et à sécuriser sa résilience future grâce à une augmentation des capacités de production domestique ainsi qu’une forte insistance sur l’économie circulaire.
Pour sécuriser l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, de l’extraction au recyclage, l’Allemagne, la France et l’Italie ont convenu de renforcer leur coopération et de travailler en vue d’optimiser l´accessibilité des matières premières critiques pour l’industrie. En ce qui concerne la CRMA, les trois pays se sont notamment engagés à établir des buts d’extraction, de traitement et de recyclage, ainsi que des mesures pour accélérer la transformation dans ces domaines.
En plus des efforts au niveau européen, l’Allemagne a également développé sa propre stratégie de matières premières, qui renforce l’utilisation économique grâce à une conception de produits intelligent, une substitution de matériaux et grâce au recyclage. En outre, le traité de la coalition actuel a prévu une « Stratégie nationale d’économie circulaire » qui vise à renforcer l’économie circulaire en Allemagne. La stratégie énonce des mesures supplémentaires, notamment la mise en œuvre de passeports de produits, l’accélération du développement de normes de qualité pour les produits recyclés, des taux de recyclage élevés et des seuils minimum pour l’utilisation de produits recyclés dans la production des produits nouveaux.
La mise en œuvre de ces mesures va nécessiter une collaboration forte entre le secteur public et le secteur privé. A cette fin, d’importants dispositifs de soutien seront disponibles pour les entreprises en Allemagne qui donnent la priorité à une production durable. Avec la stratégie «Research for Sustainability» (FONA), le ministère allemand de l’Éducation et de la Recherche a prévu de doubler le financement de la recherche et de l’innovation, pour atteindre 4 milliards d’euros au cours des cinq prochaines années. Les entreprises qui envisagent de s’établir en Allemagne peuvent également bénéficier d’instruments de soutien supplémentaires, tels que des subventions directes, des prêts promotionnels publics, des garanties publiques et du capital-risque, qui peut réduire considérablement les coûts d’investissement dans les zones de soutien désignées.
Une expansion commerciale vers l’Allemagne offre aux entreprises innovantes un éventail d’opportunités. L’agence de développement économique de l’Allemagne, Germany Trade & Invest (GTAI), propose des services de soutien gratuits aux entreprises qui envisagent d’entrer sur le marché et de contribuer à la transformation verte en cours.