Vocabulaire des énergies (JO 14 01 2023)

Selon cette publication, un parc éolien désigne un site terrestre ou marin regroupant plusieurs éoliennes qui transforment l’énergie cinétique du vent en énergie électrique et un parc éolien en mer est un parc éolien dont les éoliennes sont supportées par des structures fixées au fond de la mer ou flottantes, et reliées par câble à des sous-stations électriques. Selon la distance ou le nombre d’éoliennes, il peut être nécessaire d’établir une ou plusieurs sous-stations intermédiaires en mer. Une éolienne flottante en mer désigne une éolienne supportée par une structure flottante ancrée au fond de la mer et reliée par câble à une sous-station électrique. Ce type d’éolienne qui commence juste à se déployer en France est encore souvent désigné par FOWT (floating offshore wind turbine).

Sont également définis ici plusieurs termes techniques associés (câble de liaison, colonne montante, liaison fond-surface, liaison sous-marine, ligne d’écoulement, ligne d’intervention, tube d’assemblage) ainsi que les expressions « analyse des dangers » et « analyse des risques opérationnels ».

Vocabulaire de la transition climatique et énergétique en ville  (JO 22 04 2023)

Cette nouvelle liste revient sur le bâtiment, l’énergie et l’adaptation au changement climatique. Un habitat partagé est un mode de cohabitation dans lequel les occupants des logements partagent l’usage d’espaces collectifs (de vie et de travail) et l’accès à des services. Les services fournis peuvent être, par exemple, l’entretien des locaux, le nettoyage et repassage du linge ou encore la conciergerie. Un habitat participatif désigne, lui, un mode d’habitation résultant d’une volonté commune d’habitants qui s’organisent pour concevoir, créer et gérer collectivement la combinaison d’espaces privatifs et d’espaces communs.

S’agissant de l’énergie et de l’adaptation, l’expression échange entre véhicules et réseau électrique désigne un système de transfert bidirectionnel d’énergie entre les batteries de véhicules électriques en stationnement et le réseau électrique desservant un bâtiment ou un quartier, qui permet de réinjecter de l’électricité des batteries dans le réseau en période de pointe de consommation, et de recharger ces batteries pendant les heures creuses. Il correspond au « vehicle-to-grid (V2G) ou vehicle-to-building. Une ombrière photovoltaïque est une structure artificielle équipée de panneaux photovoltaïques qui a pour double fonction de procurer de l’ombre et de produire de l’énergie électrique. Elle peut être installée en milieu urbain, par exemple au-dessus des parcs de stationnement, ou en milieu rural, par exemple au-dessus des cultures. Un rafraîchissement passif est une limitation de la température interne d’un bâtiment obtenue grâce à des dispositifs qui ne consomment pas d’énergie. La ventilation naturelle, le toit réfléchissant, le vitrage réactif au soleil, le puits thermique sont des dispositifs qui contribuent au rafraîchissement passif. Le toit réfléchissant est un toit dont le revêtement de couleur claire réfléchit fortement le rayonnement solaire de façon à limiter la température à l’intérieur du bâtiment. On parle encore souvent de cool roof, reflective roof ou white roof (et une entreprise dédiée en a fait son nom commercial).

Sont également définis ici des termes comme cadastre solaire, structure réservoir et vélorue.

 

Vocabulaire de l’environnement (JO 28 05 2023)

Cette publication donne une nouvelle définition de la transition énergétique qu’elle désigne désormais comme « une politique qui vise, face au réchauffement climatique, à faire évoluer la production et l’offre d’énergies en diminuant la part des énergies carbonées d’origine fossile et en augmentant celle des énergies à faible émission de gaz à effet de serre » et non plus seulement comme un ensemble de transformations du système de production d’énergie pour diminuer son empreinte. La transition énergétique prend en compte les ressources énergétiques et les dispositifs techniques disponibles ainsi que les besoins des populations. L’énergie de récupération est définie comme l’énergie récupérée lors d’un processus dont la fonction principale n’est pas la production de cette énergie. On parle, par exemple, de « chaleur de récupération » lorsque l’on récupère de l’énergie thermique.

D’autres termes ou expressions sont précisés comme l’effet rebond, la désimperméabilisation des sols ou encore la dynamique littorale. L’effet rebond (ou effet de rebond) désigne le fait que certains gains environnementaux dus à une gestion des ressources plus efficace ou à des évolutions techniques sont sensiblement diminués ou annulés par une augmentation de la consommation ou une modification des usages. L’effet rebond peut, par exemple, prendre la forme d’une augmentation des quantités d’énergie consommées si les ménages disposant d’une isolation ou d’un chauffage plus performants et de véhicules moins énergivores se chauffent davantage et habitent des logements plus grands ou plus éloignés de leur lieu de travail. La désimperméabilisation des sols désigne la suppression du matériau de recouvrement imperméable d’un sol ou remplacement de ce dernier par un autre matériau perméable. Elle contribue d’une part à réduire le ruissellement des eaux – et donc le risque d’inondation – et d’autre part à favoriser leur infiltration et ainsi le rechargement des nappes phréatiques. De son côté, la dynamique littorale couvre l’ensemble des phénomènes naturels d’érosion et d’accrétion résultant de facteurs météorologiques et marins, qui peut être mesuré par le bilan sédimentaire d’une cellule ou d’un casier du littoral.

Sont également définies ici les notions d’équité (ou justice) environnementale, d’inégalités environnementales et de survivalisme.

 

Vocabulaire de l’économie et de la finance (JO 1 07 2023)

A côté d’un grand nombre de termes spécifiques, cette publication distingue la finance verte et la finance climatique, de même que l’obligation climatique et l’obligation verte. La finance verte couvre l’ensemble des activités financières publiques ou privées qui sont destinées à contribuer à la protection de l’environnement et à l’amélioration des conditions environnementales. L’émission d’obligations vertes est un exemple de finance verte. La finance climatique couvre l’ensemble des activités de finance verte qui sont destinées à lutter contre le changement climatique, à en atténuer les effets ou à s’y adapter. Le marché des quotas d’émissions négociables et l’émission d’obligations climatiques sont des exemples de finance climatique.

L’obligation verte est une obligation émise par une entité publique ou privée pour financer un projet qui a un effet positif sur l’environnement. Une obligation verte peut, par exemple, être émise pour financer le traitement des eaux usées ou la préservation de la biodiversité. L’émetteur d’une obligation verte s’engage à présenter un compte rendu régulier et détaillé des investissements réalisés afin d’attester l’affectation de ceux-ci à des projets liés à l’environnement. L’obligation climatique est quant à elle une obligation verte émise pour financer un projet qui contribue à lutter contre le changement climatique, à en atténuer les effets ou à s’y adapter. Une obligation climatique peut, par exemple, être émise pour financer l’amélioration de l’efficacité énergétique ou le développement de formes de mobilité à faible émission de gaz à effet de serre.

 

Vocabulaire de l’agriculture et de la pêche (JO 12 09 2023)

Cette publication revient sur les termes en émergence comme l’aéroponie et l’aquaponie, précise le terme toit-potager et définit l’accaparement des mers.

L’aéroponie désigne la culture hors sol dans laquelle les racines des plantes sont placées dans un brouillard de solutions nutritives. L’aquaponie, quant à elle, est l’association, dans un même lieu, d’un élevage de poissons ou de crustacés et d’une culture hydroponique, qui permet des échanges à bénéfices réciproques. Dans l’aquaponie, les plantes purifient l’eau des bassins séparés où sont parqués poissons et crustacés tandis que ces derniers apportent, par leurs déjections, les fertilisants nécessaires aux plantes. « Aquaponie » remplace « aquaculture hydroponique » défini dans le JO du 27 mai 2021. Plus spécifiquement, l’aquaponie verticale est une aquaponie dans laquelle les unités de culture sont disposées verticalement en plusieurs étages au-dessus des unités d’élevage. Un toit-potager est un toit-terrasse aménagé pour la culture de fruits et de légumes en milieu urbain, généralement en vue d’une consommation de proximité. Il peut être aménagé pour des cultures en aéroponie, en hydroponie, en aquaponie ou en conteneur.

L’accaparement des mers désigne la mainmise de la pêche industrielle ou d’autres activités, telles que l’exploitation pétrolière, l’éolien ou le tourisme, sur les zones de pêche traditionnelles, qui raréfie les stocks de poissons et prive les pêcheurs artisanaux de leurs moyens de subsistance.

Vocabulaire de la chimie et des matériaux (JO 19 09 2023)

Cette liste relativement importante revient sur différents modes de recyclage des plastiques. Le recyclage chimique des plastiques désigne le recyclage de déchets de plastique au cours duquel la composition du plastique ou la structure chimique de ses composants est modifiée. Il recourt notamment à la dissolution, à la dépolymérisation ou à la thermolyse et permet d’obtenir soit les polymères d’origine, soit des monomères qui pourront être polymérisés à nouveau, ou encore de nouvelles matières premières.  Le recyclage enzymatique des plastiques est un recyclage chimique des plastiques qui consiste à les dépolymériser en utilisant des enzymes. Il s’applique en particulier au polytéréphtalate d’éthylène (en anglais : polyethylene terephthalate, PET) utilisé pour la fabrication de bouteilles. Enfin le recyclage mécanique des plastiques est un recyclage de déchets de plastique au cours duquel la composition du plastique et la structure chimique de ses composants ne sont pas modifiées. Le broyage est l’opération principale du recyclage mécanique des plastiques qui s’applique principalement aux polymères thermoplastiques (il concerne aussi certains autres polymères comme ceux utilisés pour la fabrication des pneumatiques).

Sont également définies ici la chimie supramoléculaire, la chimiobiologie et la microfluidique.

 

Lire aussi  : Le vocabulaire de l’environnement au Journal Officiel – Volet 2

 

 

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