Depuis juillet 2020, les Etats-membres de l’UE sont soumis à la directive 2018/851 qui modifie la directive cadre Déchets de 2008 à travers un ensemble de mesures sur l’économie circulaire. Cette « directive modificatrice » fixe des exigences opérationnelles minimales applicables aux régimes de responsabilité élargie des producteurs dont celles de contribuer à la prévention des déchets et celles visant à favoriser la réutilisation et la recyclabilité des produits.
En matière de prévention des déchets, il s’agit de soutenir des modèles de production et de consommation durables; d’encourager la conception, la fabrication et l’utilisation de produits efficients en ressources, durables, réparables, réutilisables et évolutifs; de cibler les produits qui contiennent des matières premières critiques pour éviter qu’elles ne deviennent des déchets. Il s’agit aussi d’encourager la disponibilité de pièces détachées, de modes d’emploi, d’informations techniques ou de tout autre moyen permettant la réparation et le réemploi des produits, sans compromettre leur qualité ou leur sécurité ; de réduire la production de déchets alimentaires (et réduire les pertes de produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement d’ici à 2030); de favoriser la réduction de la teneur en substances dangereuses des matériaux et des produits et de mettre fin à la production de déchets sauvages dans le milieu marin.
De nouveaux objectifs de recyclage pour les déchets municipaux: d’ici 2025, au moins 55 % en poids des déchets municipaux doivent être recyclés, puis 60 % d’ici 2030 et 65 % d’ici 2035. Les Etats membres doivent mettre en place au 31 12 2024 une collecte séparée pour les textiles et les déchets dangereux produits par les ménages et veiller à ce qu’au 31 12 2023 les bio-déchets soient collectés séparément ou recyclés à la source (par compostage, par exemple). La directive donne également des exemples de mesures d’incitation à l’application de la hiérarchie des déchets (ex. : redevances pour la mise en décharge et l’incinération des déchets, systèmes de tarification en fonction du volume de déchets).
Les équipements pour la collecte et les déchetteries innovent d’année en année. Ils bénéficient notamment de l’intégration des nouvelles technologies directement dans les matériels mais aussi sous forme d’applications ou de plateformes spécifiques. De plus, une grande part de ces équipements changent de motorisation (cf. électrique, hydrogène) permettant des émissions moindres ...
Comme dans le domaine de la collecte, les équipements de nettoyage et d’hydrocurage font l’objet de nombreuses évolutions, en particulier en termes de motorisation. Un grand nombre d’entre eux s’électrifient aussi bien au niveau du porteur qu’au niveau du système d’hydrocurage proprement dit. D’autres sont proposés en version hybride.
Les chaînes de tri bénéficient elles aussi d’innovations liées aux nouvelles technologies et à l’intelligence artificielle. Les systèmes de tri optique continuent d’évoluer. D’autres permettent de piloter l’ensemble des activités du centre de tri. Par ailleurs, les équipements se font toujours plus précis et permettent de récupérer des fractions toujours plus fines de matières....
Les solutions de traitement des déchets s’adaptent toujours plus aux nouveaux flux à traiter : déchets plastiques, déchets de chantier, mégots de cigarettes, bio-déchets… Qu’il s’agisse de séparation, de broyage, de criblage ou de compactage, les équipements évoluent. Par exemple, le déconditionnement d’invendus alimentaires a connu un véritable boom en à peine dix ans. C’est é...