Pour compenser les effets du premier choc pétrolier des années 70, la géothermie est apparue comme l’une des sources d’énergie renouvelable à développer. Mais après une première période de croissance, le marché a stagné dans les années 1990-2000. Depuis ces dernières années, dans un contexte de crise énergétique et d’intensification du changement climatique, cette technologie rencontre un regain d’intérêt des acteurs publics et privés.

En 2021, les solutions géothermiques ne représentaient que 1 % de la consommation finale de chaleur (environ 7 TWh) en France métropolitaine. Cependant, les collectivités et, fait nouveau, les acteurs privés qui doivent intégrer un objectif de décarbonation de leurs activités sont de plus en plus demandeurs d’études de faisabilité. L’explication de ce renouveau réside dans les avantages procurés par la géothermie :

  • C’est une énergie renouvelable, locale et disponible en permanence sous nos pieds, sur une très grande partie du territoire national. De surcroît, elle produit du chaud comme du froid.
  • Son empreinte carbone est faible. De plus, elle limite le phénomène d’îlot de chaleur en mode rafraîchissement.
  • Les hauts rendements d’une installation permettent de réduire la facture énergétique.
  • Elle bénéficie d’une impulsion du plan gouvernemental de février 2023, et de la nouvelle réglementation environnementale RE2020 qui rend plus contraignant le chauffage au gaz dans les logements neufs.

Toutefois, la réussite d’un projet de géothermie repose sur certaines conditions en termes de ressource en eau disponible, d’espace adapté pour l’implantation des installations. Il est par conséquent nécessaire d’effectuer une étude de faisabilité avant de s’engager dans un projet.

Pour renforcer l’attractivité de ce système écologique vertueux, certains freins devront être levés. C’est le cas notamment du coût des forages et réseaux de chaleur perçus comme élevé. Pourtant, les experts estiment un retour sur investissement compris entre 9 et 15 ans. D’autres composantes clés des projets limitent encore leur développement : un Code minier perçu comme trop contraignant aux yeux des professionnels ou encore une ingénierie insuffisamment développée pour accompagner l’évolution croissante des demandes.

Aujourd’hui, des lieux patrimoniaux prestigieux sollicitent cette technologie. C’est le cas notamment du Domaine national de Chambord qui étudie la faisabilité de cette énergie renouvelable dans le cadre d’un mécénat de compétences avec Antea Group. Une belle vitrine pour promouvoir la géothermie !

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