Favorisé par le nouveau cadre règlementaire voté le 25 juin 2020, la distribution d’eau potable et principalement l’assainissement sont aujourd’hui considérés comme des piliers de la reprise post-COVID et un moteur pour le secteur des infrastructures urbaines. Plus généralement, dès 2019, le secteur des infrastructures (transport d’électricité, transport ferroviaire et portuaire…) a été érigé comme priorité par le gouvernement fédéral avec une ouverture marquée en faveur de la participation d’opérateurs privés.

Concernant l’assainissement, le nouveau cadre prévoit une ouverture systématique des appels d’offres aux opérateurs privés dans le but d’atteindre des niveaux d’investissements satisfaisants pour l’universalisation des services. Actuellement, la distribution d’eau et l’assainissement sont contrôlés à 94% par des entreprises publiques (régionales ou municipales- la municipalité était le pouvoir concédant). Toutefois, près de 46% de la population brésilienne n’a pas de collecte d’eaux usées.

Depuis le début de l’année 2021, plusieurs régies publiques d’Etat ont déjà annoncé de larges projets de concessions, ouvrant une voie royale aux opérateurs privés déjà ancrés (AEGEA, BRK AMBIENTAL, IGUA SANEAMENTO) et aux nouveaux entrants. La Banque Nationale Economique et Sociale (BNDES) agit comme un pilier de structuration technico-financière pour les Etats qui souhaiteraient concéder une partie de leurs régies publiques et créer des consortiums municipaux. A ce jour, 9 Etats, soit 38 M de personnes pourraient bénéficier de ces nouveaux projets, estimés à 12 Mds EUR CAPEX.

L’un des projets les plus emblématiques concerne l’Etat de Rio de Janeiro, 2e centre économique du pays, et devrait générer plus de 46 000 emplois. Divisé en 4 blocs géographiques de concessions, 5,8 M d’habitants de l’Etat n’ont pas accès aux services d’assainissement. La CEDAE (régie publique des eaux de l’Etat de Rio de Janeiro) conservera ses attributions de captation et traitement de l’eau, puis la revendra aux opérateurs privés concessionnaires. Au total, les autorités brésiliennes attendent plus de 4,41 Mds EUR d’investissement au cours des 35 années de concessions, dont 1,76 Mds EUR d’ici 5 ans.

Enfin, le Ministère de l’Economie estime qu’environ 100 Mds EUR seront investis au cours des 14 prochaines années dans le secteur. Plus que jamais, le sujet est une priorité pour les autorités brésiliennes qui s’apprêtent à affronter une nouvelle sècheresse et crise hydrique dans les prochains mois, mettant en déséquilibre le système électrique, basé sur l’hydro-électricité.

Pour en savoir plus :
• Restez informés grâce aux actus marchés de la Team France Export (https://www.teamfrance-export.fr/iledefrance/mes-infos-marches/transition-ecologique/bresil)
• Participez à la mission French Water Tour, en septembre 2022 au Brésil (https://www.teamfrance-export.fr/iledefrance/evenements/127321)

 

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