Hausse du niveau des océans, sécheresses, évènements climatiques extrêmes, disparition des espèces végétales et animales… Selon le GIEC, nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2030 et de 80 % d’ici 2040 si nous souhaitons limiter le réchauffement climatique à + 1,5°C.

Une maîtrise de la pollution notamment encadrée par la directive IED, relative aux émissions issues du secteur industriel et des grandes exploitations d’élevage. Directive par ailleurs en cours de révision.

Le protocole GHG, destiné aux entreprises, fixe justement des exigences et fournit un cadre pour la comptabilisation de leurs émissions de gaz à effet de serre. Il leur est donc une aide précieuse dans la mise en place d’un plan d’action et dans la réduction de leurs GES.

Explications.

Qu’est-ce que le Protocole GHG ?

Le Protocole GHG (Greenhouse Gas Protocol) est une méthode standardisée internationale qui propose, aux acteurs privés et publics, un cadre pour mesurer et réduire leurs émissions de GES. Cette méthodologie américaine a déjà été utilisée par 90 % des entreprises du Fortune 500 (500 premières entreprises américaines classées selon l’importance de leur chiffre d’affaires).

 

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En 1998, le World Resource Institute (WRI) publiait un rapport présentant un programme d’action pour faire face au changement climatique et insistant sur la nécessité d’une mesure normalisée des émissions de GES. Élaborée conjointement avec le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), la première édition du Protocole GHG a vu le jour en 2001.

Comment fonctionne le Protocole GHG ?

Dans ce calcul des émissions de gaz à effet de serre, le protocole américain ne prend pas uniquement en compte les émissions de CO2. Il distingue également trois catégories ou « scopes » selon l’origine de ces gaz et leur lien avec l’activité concernée. La méthodologie proposée se décline par ailleurs en quatre étapes principales.

Protocole GHG : 6 gaz à effet de serre sont concernés

Le protocole GHG prend en compte les émissions de six gaz à effet de serre émis par les activités humaines :

  • Le dioxyde de carbone (CO2) issu de la combustion d’énergies fossiles, les activités agricoles et l’élevage intensif, la déforestation ou l’urbanisation.
  • Le méthane (CH4) provenant de l’élevage de bovins et de ruminants.
  • Le protoxyde d’azote (N2O) issu de l’industrie du froid et automobile.
  • Les hydrofluorocarbones (HFC) issus de l’exploitation minière et pétrolière ou des décharges à ordures.
  • Les perfluorocarbones (les PFC) émis par les climatiseurs, les systèmes de froid et les extincteurs.
  • L’hexafluorure de soufre (SF6) provenant de l’industrie pharmaceutique, essentiellement.

… Et 3 scopes pour les classer

La méthodologie du protocole GHG repose sur la notion de « portée » ou scope pour classer les GES en fonction de leur origine et de leur lien avec l’entreprise. On en identifie trois :

  • Les émissions directes: elles concernent la consommation directe d’énergie liée aux activités de l’entreprise (carburant pour les véhicules, fioul et gaz pour le chauffage, etc.).
  • Les émissions indirectes: elles sont liées à la production de l’énergie que l’entreprise utilise (électricité, chaleur, vapeur, etc.).
  • Les autres émissions indirectes: elles concernent le reste des émissions, soit celles liées aux achats de matières premières, au transport des biens et personnes, à la gestion et au traitement des déchets, au numérique, etc.

Un protocole décliné en 4 étapes clés

Pour le calcul de cet équivalent du bilan carbone français, on distingue quatre étapes clés :

  • Définition du champ d’études: entreprises ou activités concernées, émissions de gaz à effet de serre prises en compte et la période de référence.
  • Inventaire et calcul des émissions de GESexprimé dans une unité de mesure commune, l’équivalent CO2.
  • Contrôle de la fiabilité et de la qualité des résultatsvia le calcul des incertitudes répondant à la norme ISO 14064.
  • Interprétation des résultats, définition des objectifs de réduction et du plan d’action.

Quelles différences entre le Protocole GHG et le bilan carbone ?

Mis au point par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie), le Bilan Carbone est également une méthode de mesure des émissions de GES. Il se concentre essentiellement sur les émissions de CO2 et met l’accent sur la nécessité d’informer et d’impliquer les parties prenantes dans la mise en place des actions visant à réduire les émissions.

Il est utilisé pour le calcul du Bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) rendu obligatoire pour les entreprises (de plus de 500 salariés en France métropolitaine et de 250 en outre-mer) par l’article 26 du texte de la loi Grenelle II.

La principale différence entre le Bilan Carbone et le protocole GHG réside dans le fait que le premier est plus exhaustif et rigoureux quand le second fournit des consignes plus précises sur la comptabilisation des émissions indirectes (scope 3).

Dans cette comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre, la norme ISO 14064 est également essentielle. Elle s’appuie directement sur le protocole GHG pour normaliser la quantification des émissions carbone ainsi que la rédaction de rapports de déclaration. Elle impose par ailleurs la vérification des résultats par une tierce partie. Un élément encore facultatif dans le Bilan Carbone et le protocole GHG.

Le protocole GHG, un atout pour la mise en place de plans d’action

En prenant en compte les six principaux GES et en définissant leur origine grâce à la notion de « scopes », le protocole GHG permet aux entreprises de mieux comprendre leur impact environnemental et d’identifier les sources d’émissions les plus importantes. Il leur facilite la mise en place d’un plan d’action afin de réduire significativement l’empreinte carbone de leur activité.

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