Voici un aperçu des premières innovations déclarées à fin juillet par les exposants pour cette édition de Pollutec. Les 44 innovations déjà validées concernent tous les secteurs du salon. Douze d’entre elles (près d’un tiers) portent sur l’Instrumentation – Métrologie – Analyse (IMA), dix concernent l’eau, neuf portent sur les déchets et quatre relèvent de l’énergie / efficacité énergétique.

Les onze autres se répartissent entre Gestion des risques (3), Ville et bâtiment durables (2), Biodiversité (2), Sites & sols (1) et Air (1). Notons que, au sein d’IMA, plusieurs appareils sont spécifiquement destinés au secteur de l’air et de l’eau. Enfin, le numérique, le connecté, le traitement des données et le recours à l’intelligence artificielle continuent à progresser dans l’ensemble des secteurs.

 

L’IMA, un secteur historique du salon

Cette édition sera l’occasion de présenter le premier détecteur de réseaux enterrés avec GPS de précision RTK (Vivax-Metrotech Sas), une solution logicielle complète de gestion du patrimoine industriel pour une maintenance 4.0 (Ovalie Tech) et un manomètre process avec connectivité LoraWAN pour une transmission sans fil des valeurs de mesure et gestion des seuils d’alarme (Wika Instruments).

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Le domaine de l’instrumentation Eau compte également plusieurs innovations intéressantes dont un débitmètre à clapet pour réseaux gravitaires qui reste précis même en cas d’écoulement variable (Graviflow), un compteur d’eau intelligent résidentiel avec détection acoustique des fuites (Kamstrup Services), un capteur radar compact pour une mesure en continu précise des liquides, boues et solides jusqu’à 15 m ou encore un transmetteur de débit multi-paramètres Coriolis pour un traitement des données en temps réel, tous deux proposés par Siemens.

Plus largement, une nouvelle station de biosurveillance de l’eau sur site et en continu sera présentée. Son originalité est de mesurer l’impact de la présence de polluants chimiques sur trois espèces d’organismes aquatiques différentes et non plus une seule (ViewPoint).

De son côté, le domaine de l’instrumentation Air compte un nouvel analyseur automatique de COV (Airmotec/Chromatotec) de même que le premier chromatographe pour la mesure des BTEX n’utilisant pas de gaz vecteur mais simplement l’air ambiant et un échantillonneur séquentiel de poussières PM10 et PM2.5 avec analyse de carbone suie en temps réel (Dado Lab France). Airmotec présentera également une version optimisée de son analyseur dédié à la mesure du formaldéhyde.

 

L’eau (exploitation de nouvelles ressources, traitement, assainissement…)

Face aux enjeux liés à l’accès à l’eau, des solutions se développent pour aller chercher de nouvelles ressources. C’est ce que propose la startup française Watshep avec son générateur atmosphérique qui permet de produire de l’eau potable en reproduisant le principe naturel de la pluie (condensation et refroidissement de l’air). L’alimentation électrique nécessaire au process peut être issue des renouvelables (panneaux PV ou éoliennes). Toujours dans l’optique d’économiser la ressource, le Reuse voit de nouvelles avancées à l’image de la solution de recyclage des eaux usées qui récupère les calories pour les restituer aux bâtiments. Intégrant des membranes en céramique de dernière génération avec un seuil de coupure de quelques nanomètres, cette solution proposée par Nereus offre une performance élevée (cf. blocage des bactéries et virus et d’une grande majorité de micropolluants, diminution des problèmes liés au colmatage), permettant ainsi d’extraire de l’eau de haute qualité.

Deux solutions innovantes concernent la surpression : un système compact et automatique avec variateur autorisant un pompage silencieux et performant (Pedrollo France) et une gamme de turbo-surpresseurs et compresseurs intelligents (Turbowin).

En matière de traitements naturels, notons une gamme de produits capables d’optimiser le traitement biologique et de neutraliser les effluents acides (Omya) ainsi qu’une adaptation par Aquatiris de son système de phyto-épuration Jardin d’assainissement pour les bateaux-logements (péniches, maisons flottantes, etc.). Deux barges sont déjà installées à Marly dans la perspective des JO 2024.

 

Jardin d’assainissement Aquatiris

Jardin d’assainissement par Aquatiris

 

Enfin, dans le secteur de l’eau comme ailleurs, le numérique, le connecté et l’IA entrent de plus en plus dans les solutions. C’est le cas par exemple d’une plateforme qui permet de mieux gérer le dosage des produits chimiques nécessaires aux traitements (Kemira), d’une solution de supervision des réseaux avec module d’analyse métier qui offre un gain de temps à la fois dans la configuration, l’interprétation des données et l’identification des dysfonctionnements du réseau (Lacroix Sofrel) ou encore du tout premier module radio compact de type « cellular » qui autorise une transmission bidirectionnelle à longue portée des données de mesure (Maddalena Spa). Notons aussi un service spécifique dédié à la détection des désordres en réseau d’assainissement par capteurs embarqués et algorithmes qui, après pré-diagnostic du système, permet de rationnaliser l’utilisation des solutions existantes, autorisant ainsi une réduction des ressources nécessaires au traitement des eaux usées et donc une réduction de leur impact sur l’environnement (Suez).

 

Les déchets (collecte, tri, traitement, recyclage, valorisation)

Dans le domaine de la manutention des déchets, Pollutec accueille deux premières mondiales : une chargeuse sur pneus télescopique pour hauteurs et portées élevées (jusqu’à 4,8 m de levage) et à hautes performances de transbordement (Liebherr) et une pelle de manutention 22 tonnes spécifiquement dédiée au traitement des déchets et au recyclage (Volvo Construction Equipement).

Les déchetteries et centres de tri font également l’objet d’innovations avec, entre autres, un local gardien en béton à la fois évolutif, adaptable et sécurisé pour déchetteries, recycleries et ressourceries (Agec Sasu) et des cabines de tri connectées autorisant un contrôle continu de l’activité des trieurs, des conditions de travail au poste de tri et de la qualité des flux sortants (Ebhys).

Enfin, les bio-déchets et les plastiques, deux sujets au cœur de l’actualité réglementaire, donnent lieu à des innovations ou évolutions notables. C’est le cas notamment d’une gamme de composteurs micro-industriels 2e génération programmables et équipés d’un suivi à distance (UpCycle) mais aussi d’unités standards et modulaires de méthanisation des bio-déchets à petite échelle : ces unités proposées par Tryon Environnement sont destinées principalement aux petits producteurs (restaurants, grande distribution) mais aussi, à terme, aux particuliers (cf. obligation de tri et de valorisation d’ici 2023). Et s’agissant des plastiques, une toute jeune startup néerlandaise (Polytential BV) développe un système intelligent d’analyse de la composition des flocons de plastique issus du recyclage pour optimiser leur valorisation.

Notons par ailleurs les premières applications de l’offre de gestion et valorisation des déchets du BTP proposée par Vicat. Cette offre comprend notamment la mise en place de circuits courts pour la déconstruction, l’utilisation de déchets en combustibles, la valorisation de terres inertes en remblaiement de carrières, de terres non-inertes dans la fabrication de ciments ou de déchets de béton dans les sous-couches routières.

De manière plus générale, après le lancement du portail monservicedechet.com en 2016 (Suez), une version ‘app’ est désormais disponible : elle permet aux collectivités qui la choisissent de faciliter le geste de tri de leurs citoyens et d’améliorer leur qualité de vie avec, entre autres, des fonctionnalités incitatives.

 

application monservicedechets.com Suez

Monservicesdéchets, l’application éco-citoyenne de Suez – © Suez

 

Energie / Efficacité énergétique

Le secteur Energie / Efficacité énergétique compte quatre innovations relevant de domaines variés. Cela va d’un nouveau biocombustible liquide 100% biomasse pour chaudières industrielles et réseaux de chaleur avec taux de cendres limité (DRT) à la première unité industrielle de production d’hydrogène à partir de biomasse qui permettra d’alimenter près de 50 bus à Strasbourg en 2021 (Haffner Energy), en passant par un système d’aide à l’exploitation des chaufferies avec automate connecté et nouvelle interface homme-machine pour un suivi en temps réel à distance (Babcock Wanson Italiana Spa). Pollutec voit en outre le lancement d’un système de gestion technique des bâtiments (GTB) spécifiquement adapté aux PME : il est à la fois simple, 100% web, utilisable avec les équipements des différents constructeurs et modulable (Itesya).

 

Autres secteurs du salon

Dans le domaine de la Gestion des risques, un capteur ultrahaute sensibilité destiné à la détection d’étincelles, particules chaudes ou autres points chauds dans les process industriels sera présenté dans le cadre de la prévention du risque incendie (GreCon). Et, particulièrement intéressant en cette période de pandémie, deux solutions de désinfection des surfaces ou objets sont proposées. L’une, proposée par Bio-UV, est un système de désinfection rapide des surfaces par UV-C – donc sans produits chimiques. Ce système certifié suivant la norme Afnor NF T72-281 a été testé efficace à 99,999% sur les bactéries et 99,99% sur les virus dont le SARS-COV-2. Facile à utiliser, il est indiqué pour de nombreux secteurs : santé, hôtellerie, maritime, commerce, transports… L’autre, développée par T.zic, est un boîtier de désinfection par LED UV-C : il permet de désinfecter les masques en 3 minutes et les petits objets du quotidien (lunettes, clés…) en 30 secondes. Lui aussi testé et validé selon la méthode NF T72-281, il est efficace à 99,999% aussi bien sur les bactéries et virus sur textiles que sur les bactéries sur surfaces et à 99,99% sur les virus sur surfaces.

Le secteur Ville & bâtiment durables compte deux solutions innovantes : le premier véhicule utilitaire électrique à traction destiné en particulier à la livraison et aux métiers spécialisés en zone urbaine (Goupil Industrie) et les premières toilettes sèches autonomes déplaçables (Kazuba).

En matière de Biodiversité seront présentés un nouveau capteur connecté de biosurveillance de l’environnement par la mesure de l’activité des abeilles (BeeGuard) et une solution digitale de gestion hydrologique en temps réel pour les eaux de surface (Suez). Cette plateforme modulaire permet une gestion performante des systèmes hydrauliques et la prévision des phénomènes hydrométéorologiques. Elle s’adresse aux gestionnaires des milieux aquatiques toujours plus confrontés à l’augmentation des risques d’inondation ou de sécheresse.

S’agissant des Sites & sols, Pollutec présentera un géo-composite de traficabilité qui permet de réaliser des travaux sur des matériaux très peu porteurs comme ceux produits par les industries extractives, à l’exemple de la bauxite (France Maccaferri).

Enfin, dans le secteur de l’Air, au-delà des différentes solutions d’instrumentation vues ci-dessus, notons le lancement d’un sécheur de gaz destiné à protéger les analyseurs de l’humidité, ce qui permet de supprimer les problèmes chimiques ou les interférences dans les analyses (Dado Lab France).

 

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