Selon l’OMS, 23 % des décès et 25 % des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux (qualité de l’air, de l’eau et de l’alimentation, ondes, modes de vie, etc.). La seule pollution de l’air entraînerait quant à elle 48 000 à 72 000 décès prématurés par an en France. Santé humaine, santé animale et santé environnementale sont donc étroitement liées…

La santé-environnement vise à répondre à ces enjeux sanitaires et sociaux majeurs en cherchant à comprendre et minimiser les effets néfastes de l’environnement sur la santé. Elle se penche aussi bien sur le cadre de vie et de travail de la population que sur ses habitudes de consommation.

C’est dans ce contexte qu’a été lancé en mai 2022 le 4e Plan national santé-environnement (PNSE4). Son ambition : « mieux comprendre les risques auxquels chacun s’expose afin de mieux se protéger et protéger son environnement ».

À l’ère du Big data, le Green Data for Health, action phare du plan, doit permettre de mobiliser et valoriser les données environnementales afin de faire progresser la recherche en santé-environnement.

Comprendre les effets des facteurs environnementaux sur la santé

Selon l’OMS, « la santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures. »

L’environnement dans lequel nous évoluons est en effet un déterminant majeur de notre santé. Sa dégradation, à travers la pollution de l’air, de l’eau, des sols, les perturbateurs endocriniens, les ondes, l’alimentation, les nouvelles technologies ou encore le changement climatique, peut engendrer ou aggraver certaines pathologies (cancers, allergies, asthmes, pathologies respiratoires, maladies cardiovasculaires, diabète, obésité, etc.).

La crise de Covid-19 nous en a d’ailleurs offert une illustration éloquente : la destruction des écosystèmes due aux activités humaines multiplie les contacts entre les espèces animales « réservoirs » de maladies et l’homme, augmentant ainsi le risque de transmission de pathogènes comme l’émergence de nouvelles maladies. Les effets cumulés de l’exposition aux particules fines dans l’air et au virus ont par ailleurs aggravé la maladie.

Le Green Data for Health, un dispositif au service de la santé-environnement

La connaissance des impacts de certains facteurs environnementaux sur la santé humaine est encore insuffisante, les données environnementales, quoique nombreuses, étant peu mobilisées pour établir un lien de causalité entre santé et environnement.

Le 4e plan national de santé-environnement, « un environnement, une santé », a ainsi initié une démarche de facilitation d’accès à la donnée environnementale et sanitaire via le Green Data for Health (GD4H). Ce dispositif vise à fédérer et animer une communauté de la donnée (services de l’État, organismes publics d’expertise, organismes de recherche, acteurs privés, associations, porteurs de solutions techniques, etc.) afin à la fois de contribuer à la production de connaissances, de faciliter le croisement des données environnementales avec les données de santé du Health Data Hub et de stimuler la recherche pour faire émerger des liens (expositions et effets) entre certains facteurs environnementaux et la santé des populations et des écosystèmes.

La plateforme Green Data for Health est ainsi définie comme « un espace commun de données environnementales pour la santé ». Elle offre un large catalogue de données concernant par exemple les ETM (Éléments Traces Métalliques), la quantité et la qualité des eaux souterraines, les milieux aquatiques particulièrement sensibles aux pollutions, les analyses d’échantillons de sols cultivés, la teneur en carbone des sols ou encore les rejets et transferts de polluants dans l’air, l’eau et le sol.

Notons que la collecte et l’utilisation de ces données environnementales, partagées et rendues publiques, sont soumises à un cadre juridique et réglementaire strict.

Comment participer à la communauté des données santé-environnement

Pour devenir membre de la communauté Green Data for Health, il suffit de contacter l’équipe et de se laisser guider. Le nouveau membre aura alors accès :

  • Aux newsletters trimestrielles partageant les actualités de la communauté (nouvelles bases de données, outils, évènements, etc.)
  • À une rencontre semestrielle en plénière avec les autres membres de la communauté permettant de partager ses connaissances.
  • Aux appels à projets, dont ceux lancés conjointement avec le Health Data Hub.

Il est également possible de devenir bêta-testeur et de contribuer à améliorer les fonctionnalités de la plateforme à travers :

  • Des temps d’échange entre les différents acteurs de la communauté permettant d’identifier les problématiques et de faire émerger des solutions.
  • Des tests de la plateforme.
  • Des tests de prototypes des nouvelles fonctionnalités.

Le Green Data for Health : faire progresser la recherche et préserver notre santé

Santé de l’environnement et santé humaine sont indissociables, certains facteurs environnementaux étant à l’origine de nombreux décès et pathologies chroniques.

Le partage et l’accès aux données environnementales, via le Green Data for Health, permettent aux acteurs de la recherche et de l’expertise de faire progresser les connaissances à ce sujet en favorisant notamment la compréhension des liens entre l’exposition à ces facteurs et ces effets sur la santé. Elle permet par ailleurs d’orienter les politiques de santé.

La valorisation des données environnementales est donc d’une importance capitale et la participation active des acteurs concernés, essentielle.

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