Les certifications environnementales et autres écolabels sont de plus en plus répandus et valorisés. Quels sont les avantages pour une entreprise et comment s’y retrouver dans la jungle de normes ? Faisons le point.
Alors que les entreprises accélèrent leur transition écologique, les normes environnementales deviennent des outils incontournables. Certifications, labels, écolabels… Autant de termes pour désigner des marques de reconnaissance accordées aux entreprises qui s’engagent à réduire leurs impacts sur l’environnement. Entre certification et label, tout est question de périmètre d’évaluation. Explications.
C’est quoi une certification environnementale ?
Une certification environnementale est un signe de reconnaissance objectif attribué par un organisme indépendant à une entreprise qui décide de prendre en compte l’impact de ses activités sur l’environnement. Elle s’appuie sur un référentiel permettant d’évaluer avec précision un produit, un service, une infrastructure ou plus largement l’efficacité du management environnemental d’une entreprise. La certification environnementale devient une façon efficace d’encadrer et d’orienter une stratégie de développement durable.
Mais le paysage des certifications de cette nature est vaste. Certaines s’adressent à tous types d’entreprise quand d’autres ne concernent qu’un secteur. La plus connue d’entre elles est la norme ISO 14001, qui encadre et accompagne la mise en place d’un système de management environnemental (SME). Autre dispositif très proche, le règlement européen EMAS (Eco-management and audit scheme) est toutefois plus exigeant encore.
Focus sur… Les certifications environnementales pour l’immobilier tertiaire.
En France, outre la norme ISO 14001, trois grandes certifications ciblent les performances environnementales des bâtiments tertiaires : la certification NF Haute Qualité Environnementale (HQE) et ses 4 niveaux de certification, de Bon à Exceptionnel, le référentiel britannique BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) en cinq niveaux – Pass, Good, Very Good, Excellent et Outstanding –, et la certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), qui délivre quant à elle quatre niveaux de qualité : Certifié, Argent, Or et Platine.
Pourquoi faire certifier son entreprise ?
Outre son rôle de mesure objective, une certification environnementale est un outil dans une stratégie de réduction des coûts ou de performance globale (notamment sur la partie consommation d’énergies, de fluides et gestion des déchets). Elle facilite par ailleurs la mise en conformation avec les réglementations environnementales.
Elle agit bien sûr aussi comme un signe de reconnaissance et d’engagement l’attention du grand public, des partenaires, clients ou pouvoirs publics. A l’heure où le critère de respect de l’environnement influence de plus en plus les consommateurs, elle a la capacité d’améliorer l’image et l’attractivité d’une entreprise. Sans compter qu’elle peut constituer un sérieux atout lors des appels d’offres disposant de clauses environnementales.
Enfin, et on y pense moins, les certifications environnementales possèdent un effet positif auprès des collaborateurs eux-mêmes. En 2014, une étude menée auprès de 5000 salariés français environ a révélé que les entreprises obtenant la norme ISO 14001 voyaient une hausse de productivité chez leurs salariés de 16% en moyenne, comparé aux sociétés non-certifiées.
Comment obtenir une certification environnementale ?
Il faut compter plusieurs mois avant de l’obtenir. Dans un premier temps, il s’agira de sélectionner une certification et un organisme certificateur crédibles, reconnues et qui correspondent bien à ce que vous souhaitez faire évaluer. La crédibilité de votre future certification dépend bien sûr de la leur.
L’organisme certificateur devra ensuite réaliser un audit complet et cette étape est la plus longue. Par exemple, le processus de certification de la norme ISO 14001 dure trois ans.
C’est quoi un écolabel ?
Un écolabel est un logo environnemental reposant sur la norme internationale ISO 14024. Également délivré par un organisme tiers, il reconnait à un produit ou un service le respect de certains critères environnementaux. Transparents, les cahiers des charges des écolabels sont construits de concert entre représentants professionnels (fabricants), associations de consommateurs et de protection de l’environnement, distributeurs et pouvoirs publics.
Il existe de très nombreux écolabels. Parmi les plus généralistes, l’Ecolabel européen (EU Ecolabel), créé en 1992, est le plus connu et le seul commun à tous les pays de l’Union Européenne. En France, on peut également citer le label NF Environnement, délivré par l’AFNOR Certification. De son côté, le label B Corp croise exigences environnementales et sociétales, notamment le mode de gouvernance.
Cosmétiques, déchets, bois, agriculture, textile… De nombreux écolabels spécifiques à certains produits ou filières coexistent par ailleurs.
Pourquoi opter pour un écolabel ?
Bénéficier d’un écolabel permet d’améliorer son image, d’élargir son réseau, de se démarquer de la concurrence et d’envoyer un signal clair aux consommateurs ou partenaires. C’est un signe de confiance très scruté par le public… et donc un argument de vente puissant.
Un écolabel permet enfin de répondre à certains appels d’offres incluant des critères éco-responsables.
Comment obtenir un écolabel ?
La première étape consiste à identifier l’écolabel qui répond parfaitement à ce que vous cherchez à faire évaluer et dont la crédibilité est reconnue. Point important, veillez à ce que, dans le référentiel, l’ensemble du cycle de vie du produit ou du service soit évalué.
L’obtention d’un l’écolabel nécessite quelques mois. L’organisme certificateur étudie le dossier technique remis par l’entreprise, puis réalise un audit sur site, voire des prélèvements. Des contrôles inopinés peuvent également avoir lieu. Gardez à l’esprit qu’une entreprise ne peut demander conseil auprès de l’organisme certificateur, déontologie oblige !
