Applications et recommandations pour l’utilisation de l’hydrogène vert dans les collectivités

L’hydrogène vert est au cœur de nombreux projets de transition énergétique en France. Il faut dire que cette alternative a un potentiel considérable pour réduire les émissions de carbone et favoriser le développement de l’économie décarbonée. Dans ce contexte, les collectivités territoriales jouent d’ailleurs un rôle clé pour la promotion et l’adoption de l’hydrogène en tant que source d’énergie renouvelable, en particulier dans les domaines de la mobilité, de la production d’électricité et des usages industriels. Plusieurs régions, comme l’Occitanie ou l’Auvergne-Rhône-Alpes, ont déjà mis en place des stratégies de développement de la filière hydrogène vert, avec le soutien d’entreprises spécialisées et de partenaires industriels.

Pour vous permettre d’y voir plus clair, analysons plus en détail les applications de l’hydrogène vert pour les collectivités et abordons également leurs stratégies de mise en œuvre et de financement.

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Hydrogène vert et collectivités : les applications pour les transports publics

L’hydrogène vert représente une alternative prometteuse pour décarboner les transports publics en France. Grâce à des projets innovants et à l’engagement des collectivités, l’hydrogène est sur le point de devenir un pilier de la mobilité durable et écologique.

Pour les véhicules à piles à combustible

Parmi les véhicules concernés, les bus à hydrogène équipés de piles à combustible semblent être une solution particulièrement judicieuse pour réduire les émissions de carbone dans les transports publics urbains. Plusieurs villes et collectivités françaises, comme Paris et la région Occitanie, ont d’ores et déjà lancé des projets pilotes pour intégrer des bus à hydrogène dans leurs flottes de transports en commun.

 

Hydrogène décarboné: une solution prometteuse pour les collectivités

L’hydrogène décarboné se présente comme une solution prometteuse pour l’industrie mais aussi pour les collectivités. C’est tout l’objet des pages de ce livre blanc.

De même, toujours en France, des projets de trains à hydrogène sont par ailleurs en cours d’étude pour remplacer les trains diesel sur les lignes non électrifiées. Ces derniers utilisent l’hydrogène vert comme source d’énergie pour alimenter des moteurs électriques, offrant ainsi une alternative zéro émission et renouvelable.

Pour les infrastructures de recharge

Afin d’accompagner le déploiement des véhicules à hydrogène dans les transports publics, les collectivités doivent investir dans le développement de stations dédiées. Celles-ci sont en effet nécessaires pour recharger les réservoirs d’hydrogène des véhicules, en quelques minutes, et faciliter ainsi leur intégration dans les réseaux de transport existants.

Les infrastructures de recharge pour véhicules à hydrogène peuvent en outre être intégrées aux réseaux électriques locaux pour optimiser l’utilisation de l’énergie renouvelable et favoriser la transition énergétique. Des projets innovants en France visent notamment à développer des systèmes de recharge intelligents, capables de gérer la demande en électricité et d’adapter la production d’hydrogène en fonction des besoins.

Peu importe leurs projets, les collectivités françaises peuvent bénéficier de subventions ou rejoindre des appels à projets pour financer le développement des transports publics à hydrogène. De plus, elles ont la possibilité de créer des partenariats avec des entreprises et des industriels. Ces collaborations ont l’avantage de mutualiser les compétences, les ressources et les investissements.

Les applications de l’hydrogène vert pour l’énergie et la gestion des réseaux électriques

L’hydrogène vert doit évidemment jouer un rôle crucial dans la production d’énergie et la gestion des réseaux électriques. Faisons un état des lieux des diverses applications possibles pour ce secteur.

L’hydrogène vert et le stockage d’énergie

L’une des premières applications pour le secteur de l’énergie concerne le stockage, et plus particulièrement le stockage par conversion d’électricité en hydrogène vert (power-to-gas). Un tel système permet en effet de transformer l’électricité excédentaire issue des sources renouvelables, afin de stocker l’énergie lorsqu’elle est abondante et de la restituer en période de forte demande.

L’intégration totale de l’hydrogène vert dans les réseaux électriques rencontrant des difficultés assurerait une plus grande flexibilité et stabilité de ces derniers, puisqu’il servirait de tampon pour équilibrer les fluctuations de production d’énergie renouvelable et répondre aux besoins variables de consommation.

L’émergence des centrales électriques à hydrogène

Les centrales électriques à hydrogène peuvent également utiliser l’hydrogène vert comme source d’énergie pour produire de l’électricité. Ces dernières ont l’avantage d’être décarbonées et de contribuer à la transition énergétique.

De même, les installations de cogénération utilisant l’hydrogène vert permettent de produire simultanément de l’électricité et de la chaleur. Ces systèmes offrent en plus un rendement élevé et favorisent la réduction des émissions de carbone dans les territoires.

Retenons qu’en France, divers mécanismes de financement et d’appels à projets sont en cours pour soutenir le développement de l’hydrogène vert dans la production d’énergie et la gestion des réseaux électriques. Ces dispositifs permettent de mobiliser des millions d’euros pour encourager l’innovation et le déploiement de solutions durables se basant sur cette alternative énergétique.

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Les stratégies de mise en œuvre et de financement pour l’hydrogène vert

La mise en place de l’hydrogène vert au sein des collectivités et le développement de projets liés à cette énergie nécessitent une multitude de stratégies adaptées et un financement adéquat. Ainsi, afin de soutenir cette transition énergétique, les acteurs publics et privés collaborent et créent des dispositifs pour faciliter l’innovation et le déploiement de solutions basées sur l’hydrogène vert.

Les stratégies régionales et territoriales

En France, les régions et les territoires élaborent des plans spécifiques pour soutenir le développement de l’hydrogène vert. Par exemple, en 2019, la région Occitanie a mis en place le plan « Hydrogène Vert Occitanie » avec un investissement de 150 millions d’euros pour inciter la production d’hydrogène décarboné, son intégration dans les réseaux électriques et la mobilité propre. C’est notamment dans ce contexte que le projet Corridor H2 a été mis en œuvre, avec le concours de l’Union européenne.

Comme nous l’avons vu plus haut, les collectivités travaillent de même en étroite collaboration avec les entreprises et les industriels pour concevoir et lancer des projets concernant l’hydrogène vert. L’un des exemples les plus concrets est sans doute le projet Hynamics, lancé par EDF, qui vise à développer des solutions de production et de distribution d’hydrogène vert pour les acteurs industriels et les collectivités locales. Plusieurs collectivités sont à ce titre concernées, comme l’agglomération de Dunkerque, de Cannes ou Grand Belfort.

Le financement des projets d’hydrogène vert

Plusieurs appels à projets et subventions sont en cours pour financer les projets d’hydrogène vert en France. Par exemple, en 2020, l’ADEME (Agence de la transition écologique) a lancé « Écosystèmes Territoriaux Hydrogène » pour soutenir la recherche, le développement et l’implantation de nouvelles technologies dans le secteur de l’hydrogène vert. En février 2023, 14 lauréats ont été désignés après s’être démarqués. Au total, les nouveaux projets concernés vont recevoir une aide d’un montant total de 126 millions d’euros. Parmi les heureux élus au sein des collectivités, on peut par exemple citer :

  • l’extension du projet Cannes Lérins H2, de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins, qui vise à augmenter les usages de l’hydrogène vert pour le transport de voyageurs par bus ;
  • le projet HyTouraine, coordonné par le syndicat intercommunal d’énergie d’Indre-et-Loire, qui souhaite une production locale d’hydrogène vert pour des usages industriels et de mobilité ;
  • la phase 2 du projet H2NFC, qui renforce l’écosystème du Grand Belfort en ajoutant 1 MW d’électrolyse et de nouveaux véhicules de transport en commun ;
  • le projet H2 Seine Vitry, coordonné par Hynamics, qui veut développer une production d’hydrogène de 2 MW à Vitry-sur-Seine pour décarboner la mobilité lourde ;
  • etc.

Les partenariats public-privé (PPP) permettent aussi de mobiliser des fonds pour le développement de l’hydrogène vert. Le projet Hyvolution en est une illustration parfaite, puisqu’elle réunit entre autres la région Île-de-France, Air Liquide, Toyota et plusieurs collectivités territoriales pour développer la mobilité hydrogène et la production d’hydrogène vert.

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