Quelle est la place de l’hydrogène vert dans le monde ?

Les gouvernements du monde entier mettent en place des stratégies pour réduire considérablement leur consommation en énergie fossile. L’enjeu environnemental est en effet une priorité pour de nombreux pays recherchant des solutions énergétiques propres.

L’hydrogène vert figure parmi ces solutions. Le secteur prend en effet de plus en plus de place dans certains pays et la course est déjà lancée entre les grandes puissances mondiales afin d’être le premier à proposer une alternative énergétique écologique.

Mais alors quels sont ces pays et quelle est aujourd’hui la place de l’hydrogène vert dans le monde ?

La place de l'hydrogène vert dans le monde-1

Quelle est la place de l’hydrogène vert en Europe ?

Depuis plusieurs années, l’hydrogène vert est devenu une priorité pour la Commission européenne qui ambitionne de décarboner l’industrie pour atteindre ses objectifs climatiques d’ici 2030 jusqu’à atteindre la neutralité carbone en 2050.

La stratégie de la Commission européenne vise notamment à produire 10 millions de tonnes d’hydrogène vert dans l’Union européenne d’ici 2030 et de faciliter l’importation de 10 autres millions de tonnes à la même échéance. Pour parvenir à ces objectifs, l’Europe a décidé de créer une Banque européenne de l’hydrogène qui doit permettre de financer les différents investissements privés à hauteur de 3 milliards d’euros.

Au premier trimestre 2023, le Conseil et le Parlement européen ont de plus signé un accord sur la nouvelle directive EnR visant à atteindre une part de 42,5 % des renouvelables dans la consommation de l’UE à l’horizon 2030 avec une augmentation progressive de 1,6 % chaque année dans chaque pays.

 

Hydrogène décarboné: une solution prometteuse pour les collectivités

L’hydrogène décarboné se présente comme une solution prometteuse pour l’industrie mais aussi pour les collectivités. C’est tout l’objet des pages de ce livre blanc.

 

Outre la Commission européenne, de nombreux pays européens optent eux aussi pour l’hydrogène renouvelable à échelle nationale. C’est ainsi le cas de la France qui prévoit d’investir près de 9 milliards d’euros dans ce secteur d’ici 2030 dans le cadre de son plan national hydrogène ou bien encore de l’Allemagne qui prévoit de produire 10 gigawatts d’hydrogène vert à l’horizon 2030 pour un investissement de plus de 10 milliards d’euros.

L’initiative européenne Andalusian Green Hydrogen Valley peut également être citée puisque ce projet visant à créer des écosystèmes régionaux de production et de transport d’hydrogène vert en rassemblant de multiples acteurs du secteur a pour ambition de produire 300 000 tonnes d’hydrogène vert chaque année. Ce projet pourrait alors permettre à l’Union européenne d’atteindre l’indépendance énergétique.

La place de l’hydrogène vert aux États-Unis

Outre Atlantique, l’hydrogène vert est également au cœur des mesures gouvernementales en faveur du climat. Le secteur de l’hydrogène renouvelable est en effet une priorité dans le cadre de la stratégie nationale Build Back Better (reconstruire mieux) appuyée par le président Joe Biden.

L’objectif de la stratégie américaine st de construire une infrastructure moderne et durable pour permettre de fournir le pays en énergie propre. Et il faut dire que, comme toujours, les États-Unis ne font pas les choses à moitié. Pour atteindre ses objectifs, Joe Biden prévoit un investissement de près de 2000 milliards de dollars accompagnant sa stratégie. Le président américain avait dès les premiers jours de son mandat voulu marquer son intention d’agir pour l’environnement en réintégrant l’accord de Paris dont l’ancien président Donald Trump s’était retiré en novembre 2020.

Les États-Unis produisent déjà beaucoup d’hydrogène, mais la question de la propreté de ce gaz fait aujourd’hui débat. En effet, outre l’hydrogène vert qu’il est possible de produire à l’aide d’électricité issue d’énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou bien encore l’énergie éolienne, il est aussi possible de produire de l’hydrogène bleu ou de l’hydrogène gris à partir d’énergies fossiles. Les États-Unis produisent encore massivement ce type d’hydrogène. Il est donc essentiel pour le gouvernement de favoriser davantage les investissements pour l’hydrogène renouvelable.

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Quelle est la place de l’hydrogène vert en Asie ?

En Asie, la course à l’hydrogène vert est également lancée. Trois pays se démarquent aujourd’hui :

  • la Chine ;
  • le Japon ;
  • la Corée du Sud.

Quelle est la place de l’hydrogène en Chine ?

La Chine oriente ses financements vers l’hydrogène et notamment dans le secteur de la mobilité. Son objectif est de produire 230 millions de véhicules à pile à combustible (PAC) d’ici 2030. L’engouement pourrait notamment être important pour les transports lourds. La recherche concernant les PAC est notamment soutenue par les politiques et les gouvernements locaux comme la ville de Zhangjiakou.

La Chine est déjà en tête dans le secteur de l’hydrogène vert puisqu’elle fabrique 40 % des électrolyseurs. Cette production doit être multipliée par 91 d’ici 2030 ce qui ferait de la Chine le pays leader dans le secteur de l’hydrogène renouvelable. Il faut toutefois noter que les appareils produits en Chine sont moins performants que les électrolyseurs fabriqués aux États-Unis ou en Europe. Si la performance est moindre, les coûts eux sont quatre fois moins importants et permet donc au secteur de se développer bien plus rapidement.

Quelle est la place de l’hydrogène au Japon ?

Le Japon est l’un des premiers pays au monde à avoir élaboré une stratégie de développement autour de l’hydrogène. Le pays du soleil levant ambitionne en effet de réduire de 80 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Ainsi, de nombreuses entreprises japonaises ont déjà développé des technologies liées à l’hydrogène, ce qui permet au secteur de bénéficier de solutions avancées aujourd’hui.

Le Japon mise sur deux stratégies majeures :

  • la réduction des coûts de l’hydrogène vert pour rendre le gaz écologique compétitif vis-à-vis des autres énergies ;
  • la réduction du coût des infrastructures liées à l’hydrogène vert.

Le gouvernement japonais appuie ces deux stratégies en soutenant l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et en se concentrant particulièrement sur les modes de transport et de stockage de ce gaz particulièrement difficile à contenir. Cette difficulté étant un frein au déploiement rapide de l’hydrogène vert dans le monde, les recherches sur ce point précis sont primordiales.

Le Japon n’entend pas se cantonner au secteur de la mobilité. Important aujourd’hui 90 % de son énergie, le Japon cherche des solutions d’indépendance grâce à l’hydrogène vert, même si la faible superficie du pays limite le développement des énergies éoliennes et solaires.

Quelle est la place de l’hydrogène en Corée du Sud ?

L’hydrogène vert prend aussi de plus en plus de place en Corée du Sud, et ce notamment dans le secteur de la mobilité. L’état sud-coréen finance en effet aujourd’hui à hauteur de 50 % l’acquisition de voitures à PAC. L’objectif du gouvernement est de déployer 820 000 véhicules et 700 stations dans tout le pays d’ici 2030.

Cet objectif est largement poussé par Hyundai étant le premier constructeur automobile au monde à avoir commercialité une voiture à PAC en 2013. Plus de 10 ans plus tard, le marché des voitures à piles à combustible est de plus en plus important en Corée du Sud.

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