En France, le secteur des transports représente à lui seul un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Il engendre par ailleurs une pollution sonore non négligeable, la congestion des villes et allonge encore les temps de déplacement.
Dans ce contexte, les démarches de mobilité durable se généralisent. Une pratique qui se veut à la fois bénéfique pour l’environnement, l’économie et la société.
Pour les collectivités territoriales, comme pour les professionnels de la logistique, cette nouvelle approche de la mobilité suppose des changements internes profonds et un plan d’action.
Voici quelques pistes.
Qu’est-ce que la mobilité durable ?
La mobilité durable fait référence à une politique globale de mise en place et de gestion de modes de transport plus respectueux de l’environnement. Cependant, cette mobilité n’est réellement durable que si elle revêt également une dimension économique et sociale. La démarche vise alors à concilier la liberté de mouvement des personnes et la réduction de l’empreinte carbone liée au transport.
Hydrogène décarboné: une solution prometteuse pour les collectivités
L’hydrogène décarboné se présente comme une solution prometteuse pour l’industrie mais aussi pour les collectivités. C’est tout l’objet des pages de ce livre blanc.
Les collectivités locales ont donc un rôle essentiel à jouer : intégrer des mesures incitatives, faciliter l’accès sur les territoires, coordonner l’ensemble, etc.
Comment décarboner la mobilité ?
Plusieurs moyens peuvent être mis en œuvre pour atteindre une mobilité bas-carbone. Ils concernent aussi bien la promotion des mobilités douces (vélo, marche, véhicules électriques, etc.) et des transports en commun que les mesures d’incitation à l’usage et à l’adoption de cette pratique (pistes cyclables, amélioration de l’offre de transport public, bornes de recharge et primes à l’achat de véhicules électriques, mise en place de zones à faibles émissions, etc.).
Dans les entreprises, le télétravail ou la réorganisation du travail est un moyen de réduire les trajets travail-domicile des salariés. Ces déplacements pendulaires, qui se font immanquablement en voiture individuelle dans les zones rurales, contribuent de manière significative au réchauffement climatique. Le forfait mobilités durables (FMD) peut également leur permettre d’inciter les salariés à recourir aux transports propres pour ce type de déplacement.
Le vélo et les transports en commun sont sans doute les modes à privilégier, notamment pour la mobilité des personnes en villes. Ils permettent non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais également de désengorger le trafic routier ou de favoriser une meilleure utilisation de l’espace urbain, notamment. Pour les personnes âgées ou les jeunes sans permis, ils sont également synonymes d’une plus grande liberté dans les déplacements.
Mobilité lourde et mobilité durable, comment agir ?
Selon l’ADEME, en 2019 en France, le transport aérien était responsable de 5,3 % des émissions de CO2, soit 24,2 millions de tonnes de CO2 rejeté dans l’air. De son côté, le mode routier assure 87,6 % du trafic intérieur de marchandises, toujours selon l’ADEME. Il est donc impératif de soutenir et encourager la mobilité durable dans ces deux secteurs.
Réduire les émissions du transport de marchandises et du transport aérien
Dans ces deux secteurs, les enjeux sont de taille : réduction significative des émissions de gaz à effet de serre, développement d’une logistique plus performante et plus économique (optimisation des itinéraires, consolidation des livraisons pour réduire le nombre de trajets, etc.) ou encore amélioration de la qualité de vie des habitants (réduction de la pollution atmosphérique et sonore, décongestion des villes).
À cet égard, différentes mesures peuvent être adoptées. On note essentiellement :
- La transition vers des véhicules à faibles émissions: véhicules électriques, ou à hydrogène vert, par exemple.
- L’utilisation de technologies innovantes: systèmes de gestion des transports (TMS), logiciels de consolidation des commandes ou d’optimisation des tournées de livraison, plateformes de mise en relation entre expéditeurs et transporteurs sont autant de moyens de développer une logistique urbaine durable et de réduire le trafic routier.
- L’aménagement de l’espace urbain: développer les Espaces Logistiques de Proximité (ELP), les Points d’Accueil des Véhicules (PAV) et les hubs logistiques afin de mutualiser les rhttps://learnandconnect.pollutec.com/logistique-urbaine-durable-quelles-solutions-concretes/essources et de rapprocher les aires de stockage du lieu de livraison, toujours dans une démarche de logistique urbaine durable.
- L’intermodalité : il s’agit ici d’encourager l’utilisation combinée de divers modes de transports (bateau, train, etc.) afin de réduire le trafic routier plus polluant.
- La promotion de l’éco-conduite: elle permet de réduire considérablement la consommation de carburant, limitant également les émissions.
- La promotion de l’aviation verte : entièrement issu des énergies renouvelables, l’hydrogène vert offre des perspectives prometteuses en matière de transport bas-carbone.
Utiliser des carburants plus propres et des technologies plus efficaces
Au vu des impératifs écologiques actuels, les carburants verts méritent notre attention. Si l’électrique se développe rapidement désormais, les biocarburants, l’hydrogène ou le gaz naturel, notamment, sont aussi des solutions alternatives à envisager.
Les recherches ont par ailleurs permis de développer des véhicules plus économes en énergie et moins polluants. L’aérodynamisme a notamment été amélioré, réduisant la résistance à l’air. L’utilisation de matériaux plus légers permet de réduire la masse des véhicules. Les systèmes de récupération d’énergie (freinage régénératif, par exemple) permettent de stocker l’énergie produite par le véhicule dans le but de recharger la batterie. Autant de solutions qui contribuent à réduire la consommation de carburant. Mais aussi de choix possibles…
Le rôle déterminant des collectivités et professionnels de la logistique
Le leadership et l’influence des collectivités locales, élus et professionnels de la logistique sont indispensables pour développer une mobilité durable sur les territoires. Leur engagement est donc précieux.
Pour cela, il est nécessaire d’adopter des mesures de planification et de logistique urbaine durable, de développement des transports en commun, d’incitation à l’utilisation des modes de transport doux ou encore d’aide à l’achat de véhicules propres. Les partenariats public-privé, comme la sensibilisation des différents acteurs, sont également des solutions à privilégier.