« Les projets qui seront soutenus par le PIA 4 ont vocation à dessiner la France des années 2030. C’est le seul moyen de donner de la visibilité sur le long terme à tous ceux qui innovent et cherchent des solutions aux défis de la prochaine décennie. »​

Alors qu’il présentait le plan France 2030 le 3 septembre 2020, le Premier ministre Jean Castex annonçait également un 4e Programme d’investissements d’avenir. Lancé en 2010, le Programme d’investissements d’avenir s’était imposé comme un levier majeur de développement économique en France. Onze ans après, le PIA 4, quatrième phase du plan, est lancé mettant l’accent sur l’innovation dans des secteurs stratégiques et venant ainsi soutenir l’effort des plans France relance et France 2030.

Son objectif ? Renforcer l’excellence de la recherche, favoriser le transfert de technologies, développer la formation et l’emploi et accélérer la transition écologique.

Le 4e Programme d’investissements d’avenir, en bref

Véritable accélérateur d’innovation pour le Plan France relance, le 4e Programme d’investissement d’avenir est entièrement dédié à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation. Doté de 20 milliards d’euros sur 5 ans, il soutient des projets innovants et ambitieux afin de permettre à la France d’augmenter son potentiel de croissance et d’emplois et de s’installer dans « un modèle de croissance de long terme, respectueux de l’environnement ».

Le PIA 4 combine deux logiques d’interventions distinctes, mais complémentaires : l’innovation « dirigée », des investissements exceptionnels, ciblant des secteurs et technologies d’avenir, stratégiques pour le pays et l’innovation « structurelle », des financements pérennes visant à soutenir les écosystèmes d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation.

Volet d’innovation « dirigée » : les stratégies nationales du PIA 4

Une partie de cette enveloppe (12,5 milliards d’euros) est ainsi dédiée au volet d’innovation dite « dirigée ». Cette logique doit permettre à l’État de développer des stratégies d’accélération sur les marchés prometteurs où la France dispose de réelles capacités. Elle consiste à cibler des filières et technologies émergentes et prioritaires en finançant des projets exceptionnels dans le but d’en soutenir les étapes clés de développement, depuis leur conception jusqu’aux conditions de leur déploiement. Tous les leviers (financements, normes, recherche, formation, etc.) sont mobilisés.

À ce jour, ce sont une vingtaine de stratégies qui ont été lancées, dans des secteurs comme le développement de l’hydrogène décarboné, le recyclage et la réincorporation de matériaux recyclés, les produits biosourcés, la biothérapie et la bioproduction des thérapies innovantes, les technologies quantiques, l’intelligence artificielle, la 5G et les futures technologies de réseaux de télécommunications, la digitalisation et la décarbonation des mobilités, les systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique, la décarbonation de l’industrie, les villes durables et bâtiments innovants ou le numérique responsable.

Volet d’innovation « structurelle » : le financement de l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation

Avec un budget de 7,5 milliards d’euros, le second volet d’innovation est destiné aux financements dits « structurels » dédiés aux écosystèmes de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, à qui il garantit un financement pérenne et prévisible.

Il vise un double objectif :

  • Pérenniser et amplifier l’efficacité de l’enseignement supérieur et de la recherche. Par exemple en renforçant la dynamique de transformation et de regroupement des sites académiques, la consolidation des sociétés d’accélération du transfert de technologies (SATT) et le soutien aux instituts de recherche technologique (IRT) et aux instituts pour la Transition énergétique (ITE).
  • Accompagner les entreprises innovantes via des aides à l’innovation mises en œuvre par Bpifrance, des concours d’innovation à destination des start-ups et PME, un soutien aux projets structurants de R&D et des PIA régionalisés à l’image du financement Innov’up de la Région Île-de-France.

Ce volet doit permettre à la France de devenir « le terreau le plus fertile et attractif en Europe pour les étudiants, les enseignants, les chercheurs et les entrepreneurs ».

Comment bénéficier du financement PIA 4 ?

Le dispositif PIA 4 se matérialise par des appels à manifestation d’intérêt et des appels à projets. Les aides et subventions sont co-financées par Bpifrance, l’Agence nationale de la recherche (ANR), l’Agence de l’environnement de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Elles sont destinées aux start-ups, PME et ETI, grands groupes industriels, établissements d’enseignement supérieur, organismes de recherche et de transfert de technologie, laboratoires ou encore écoles proposant des projets d’excellence, innovants et à fort potentiel de croissance dans les marchés stratégiques.

Vous pouvez obtenir des informations sur les aides et subventions et retrouver les différents appels à projets sur le site France 2030, mais également sur celui de l’ADEME, auprès de votre Région ou sur leurs réseaux sociaux.

Financement de projets d’avenir : l’exemple de BSO et Paris-Saclay

Lauréat de l’appel à projets « Biomasse chaleur » dans le cadre du PIA 4, l’usine Bioénergie du Sud-Ouest d’Arance est spécialisée dans la production de bioéthanol dont les drêches sont valorisées en alimentation animale. Le projet retenu vise à installer, en partenariat avec Engie, une chaufferie biomasse de 43 MW pour produire de la vapeur à partir de flux de déchets de bois en fin de vie et issus de la région.

Le projet SPRINGBOARD, lauréat de l’appel à projets « Excellences » a été doté de 32 millions d’euros sur 8 ans. Il vise à développer l’attractivité durable de l’Université Paris-Saclay en France et à l’international et doit permettre de consolider les fondamentaux de l’établissement et de les aligner aux standards internationaux (formation et recherche), mais aussi de renforcer la qualité de ses atouts spécifiques (formation, recherche et interactions entre science et société). Les actions mises en place s’articulent autour de 4 axes :

  • Le renforcement de la qualité de service et d’environnement de formation (offre et expérience étudiante).
  • L’amélioration de l’environnement pour la recherche (soutien et services partagés).
  • Le soutien au développement des activités de recherche et innovation des Graduate Schools et Institut.
  • Le déploiement d’actions « signatures » au-delà des frontières de l’université et visant un impact positif pour la société.

Le PIA 4, un accélérateur pour un avenir durable et résilient

Avec son 4e Programme d’investissements d’avenir, le gouvernement démontre son engagement dans le développement d’un avenir durable et résilient en offrant des opportunités sans précédent pour accélérer l’innovation et la recherche, stimuler la création d’emplois et relever les défis de société les plus pressants.

Les nombreux appels à projets et à manifestation d’intérêt permettent de soutenir des projets prometteurs en matière de transition écologique et énergétique, de santé, de compétitivité des entreprises, de souveraineté industrielle ou d’économie numérique.

Par son approche résolument tournée vers l’avenir et une étroite collaboration entre les gouvernements, les entreprises et les nombreux acteurs du développement durable, le PIA 4 façonne déjà le paysage économique de demain.

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