Le développement des énergies renouvelables comme l’hydrogène vert fait partie des priorités du gouvernement, comme le prévoient le plan France 2030 et la stratégie de développement nationale présentée par le ministère de la Transition écologique et le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance.
Le secteur énergétique est en effet au cœur des enjeux environnementaux, sociaux, économiques ou encore politiques liés à la transition écologique, à la décarbonation des industries, à la réduction des gaz à effet de serre ou encore à l’indépendance énergétique.
Quelles applications pour l’hydrogène vert ? Cette énergie décarbonée produite par électrolyse de l’eau peut être utilisée dans plusieurs domaines, notamment le transport et la logistique, deux secteurs liés. Dans les entrepôts ou sur la route : découvrez les usages de l’hydrogène vert.
Les usages de l’hydrogène vert pour le secteur du transport
Le transport fait partie des secteurs les plus concernés par les enjeux de la transition énergétique. En effet, qu’il s’agisse de transports de personnes (individuels ou collectifs) ou de transports de marchandises, le secteur du transport représente environ 30 % des émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone à l’échelle de la France. L’hydrogène vert se présente alors comme une solution plus durable, bien que très peu démocratisée pour le moment.
Hydrogène décarboné: une solution prometteuse pour les collectivités
L’hydrogène décarboné se présente comme une solution prometteuse pour l’industrie mais aussi pour les collectivités. C’est tout l’objet des pages de ce livre blanc.
La place de l’hydrogène vert dans les transports urbains
La mobilité urbaine doit être revue en profondeur pour apporter des solutions à l’urgence climatique qui impacte la France et le reste du monde. C’est notamment l’usage de voitures à moteur thermique qui doit être limité au maximum. Pour l’instant, les voitures à essence ou diesel restent le moyen de transport majoritaire dans les grandes villes pour les déplacements domicile-travail des citadins. Pourtant, ces véhicules émettent environ 180 grammes de dioxyde de carbone par kilomètre.
Si des solutions de mobilité propre comme le vélo, la trottinette ou la marche sont de plus en plus appréciées des citadins, les voitures à carburant bas carbone n’en sont pas moins intéressantes. L’hydrogène vert est une énergie décarbonée capable de fournir l’énergie nécessaire à la propulsion d’un véhicule. C’est la pile à combustible qui convertit l’hydrogène en électricité.
L’émission de dioxyde de carbone d’une voiture à hydrogène est deux fois moins importante (90 g par km) que celle d’une voiture à moteur thermique. En effet, si aucune émission carbone n’a lieu lorsque le véhicule est en circulation (seule de l’eau en est produite), il faut tout de même tenir compte de la fabrication de la voiture, de la batterie, du moteur et de la pile à combustible.
Les voitures personnelles à hydrogène vert représentent une solution plus durable, mais pour l’instant peu accessible pour les petits consommateurs, en raison des prix élevés des véhicules et de l’énergie, ainsi que du faible réseau de stations de distribution en France.
La place de l’hydrogène vert dans les mobilités lourdes
L’hydrogène vert constitue également une alternative aux énergies fossiles pour les carburants qui alimentent les transports lourds. De nombreux projets sont proposés dans les différentes régions de France pour déployer cette énergie verte dans le secteur routier (bus, camions), mais aussi maritime, aéronautique ou encore ferroviaire.
L’hydrogène et les piles à combustible peuvent en effet alimenter les moyens de transport lourds. Ces derniers ont besoin d’une importante capacité de stockage de carburant pour optimiser leur autonomie et d’une forte puissance motrice pour faire avancer le véhicule malgré son poids.
D’ailleurs, en plus de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air, les véhicules à hydrogène sont plus discrets et réduisent alors la pollution sonore.
Les usages de l’hydrogène vert pour l’industrie logistique
Le secteur de la logistique est lui aussi concerné par la transition énergétique. La production, le stockage et l’exploitation de l’hydrogène vert présentent des intérêts non négligeables pour les acteurs de ce secteur. Les technologies de l’hydrogène vert peuvent toutefois s’avérer problématiques pour certains intermédiaires de la chaîne de valeur de cette énergie renouvelable.
L’hydrogène vert : une énergie d’avenir pour la logistique
L’hydrogène vert est une solution adaptée aux besoins des acteurs de la chaîne logistique ou Supply Chain pour leurs entrepôts. Il permet notamment d’alimenter les engins de manutention à pile à combustible en carburant. Les avantages du recours à l’hydrogène vert et à la pile à combustible sont indéniables :
- un temps de recharge court ;
- une autonomie importante ;
- une résistance au chaud et au froid entraînant notamment une meilleure efficacité dans les entrepôts frigorifiques ;
- la possibilité d’installer des infrastructures de production (panneaux solaires, électrolyseurs, etc.) et de stockage d’énergies, ainsi que de recharge de véhicules au sein de l’entrepôt ;
- un gain de place grâce à des stations de recharge compactes.
D’ailleurs, les entrepôts neufs de plus de 1 000 m² doivent consacrer 30 % de leur surface à un système de production d’énergies renouvelables ou de végétalisation. L’installation d’infrastructures de production d’électricité propre et d’hydrogène vert prend donc tout son sens.
Bien sûr, l’hydrogène vert peut également être utilisé comme carburant pour les véhicules de transport de marchandises. Toutefois, il ne s’agit que du début du déploiement de l’hydrogène vert dans le secteur de la logistique. Quelques barrières ralentissent la généralisation de son exploitation, à l’image des coûts d’acquisition du matériel et des infrastructures nécessaires (notamment les stations de recharge).
Lien entre indépendance énergétique, chaîne logistique et hydrogène
Les pays européens importent une grande partie de leurs ressources, notamment l’énergie. D’autres alternatives doivent être envisagées pour limiter cette dépendance énergétique (notamment aux gaz russes), parmi lesquelles :
- le développement des énergies renouvelables comme l’hydrogène vert ;
- le recours aux services d’autres fournisseurs ;
- la sensibilisation des consommateurs aux méthodes de réduction de leur consommation d’énergie au quotidien.
En plus d’être un véritable levier de compétitivité pour la France, le développement de l’hydrogène décarboné permet de baisser les coûts de transport de l’énergie et d’assurer une filière créatrice d’emplois.
Toutefois, la production et le stockage d’hydrogène vert sur les lieux de consommation de cette énergie (dans les entrepôts logistiques par exemple) peuvent entraîner la remise en question du rôle d’intermédiaires impliqués dans la chaîne de valeur de l’hydrogène (vente, distribution, acheminement).
En tout cas, l’hydrogène vert reste une solution propre et durable à exploiter dans le secteur du transport et de la logistique. Pour augmenter l’impact du marché de l’hydrogène vert, il reste important de massifier la production, le stockage et la distribution de cette énergie renouvelable en France et partout ailleurs. Pour cela, le soutien des politiques envers les acteurs du transport et de la logistique est essentiel.
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