Si on en croit les chiffres, chaque français consomme par an 10 kilos de textile, de linge de maison et de chaussures (TLC) ! A l’échelle nationale, cela représente tout de même 600 000 tonnes ! Cette consommation prend en compte les textiles qui, au lieu d’avoir droit à une seconde vie, sont purement et simplement jetés.

Il était donc urgent d’augmenter les volumes de TLC récoltés. Non seulement cela permettait de valoriser ces collectes, mais en plus, le soutien apporté à la filière pouvait s’inscrire dans une démarche qualitative plus longue, et les personnes introduisant leurs produits dans le circuit étaient mises à contribution quant au coût du traitement de fin de vie de leurs marchandises. Pour que cela soit rendu possible, il a fallu créer la filière Responsabilité élargie du producteur (REP). Concernant les TLC, elle fut créée en 2007.

Connaître les principes essentiels du recyclage du textile

Avant la création de la REP, de nombreuses autres initiatives permettaient déjà de ramasser les TLC dont les ménages souhaitaient se débarrasser, mais en moyenne, ces « récoltes » ne représentaient que 20% des déchets par rapport au gisement estimé.

Normalement, il est prévu par la loi que « toutes les personnes physiques ou morales qui mettent sur le marché national à titre professionnel des produits textiles d’habillement, des chaussures ou du linge de maison neufs destinés aux ménages sont tenues de contribuer ou de pourvoir au recyclage et au traitement des déchets issus de ces produits ». Pour être en règle avec la loi, les producteurs et fabricants de TLC disposent de deux solutions. Celles-ci présentent l’indéniable avantage de se résumer à deux verbes, et qui plus est, deux verbes d’action : « pourvoir » et « contribuer ».

Pourvoir : l’entreprise agit par le biais d’un système qui lui est propre, agréé par les pouvoirs publics et qui permet de manière significative et efficace de récupérer et traiter ses déchets.

Contribuer : l’entreprise choisit un organisme lui aussi agréé par l’Etat et aide à son fonctionnement par le biais d’une contribution financière.

Bon à noter : ce recyclage concerne les vêtements qui ne sont plus en état d’être portés et / ou qui ne peuvent être donnés à des associations caritatives. Pour gérer les TLC, Eco TLC reste le seul organisme vers lequel les metteurs en marché peuvent se tourner pour récupérer et valoriser leurs produits arrivés en fin de vie.

Un secteur en évolution permanente

Le challenge, depuis 2007, consistait en la diversification des débouchés et des utilisations faites d’une certaine partie du ramassage, après un passage en centre de tri. La revente de fripes ne permettait pas d’endiguer l’amassement des tonnes de textiles usés. 2019 marquera la fin de ce défi. Aurons-nous réussi à passer des 195 000 tonnes de textiles ramassés en 2015 aux 300 000 tonnes prévues ? Patience, l’échéance se rapproche tranquillement…

De nombreux textes et dispositions précisent qui est vraiment concerné par cette loi, et à quels types de produits elle s’applique. Ces textes différencient également les traitements des produits usés de ceux des produits neufs. D’autres documents officiels, relatifs aux agréments des différents organismes, intéresseront celles et ceux qui voudraient rejoindre la liste. Les cahiers des charges y sont présentés.

Au-delà des économies et de la bonne image que cultivera auprès du public l’entreprise qui recourra à ces solutions, trouver des moyens pour minimiser l’impact du textile sur l’environnement contribue à préserver notre planète.

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